Description historique
Le nom d’ARVIGNA vient vraisemblablement de deux mots latins « Arare » (labourer) et « Vineas » (vignes). Il dût lui être donné par les romains en raison de nombreux vignobles qu’ils trouvèrent ou qu’ils établirent dans le pays (source : Eugène Escalier). On y retrouverait la trace d’un romain nommé Arvignagnus ou Irvinius.
Nous devons donc appeler les gentilés « les Arvignanais et les Arvignanaises »
- Au IXe siècle, s’étendait autour d’Arvigna le Ministerium ou Terminium de Tindranès.
- Au Xe siècle, l’Abbaye de Camon, liée à celle de Lagrasse, détenait des biens à Arvigna. Vers l’an 1034, Pierre, évêque de Gérone, reconnaît à son neveu Roger, fils de Bernard, une suzeraineté sur la viguerie de Tindranès.
La motte castrale localisée par la carte de Cassini au lieu-dit « Le Château », intitulé Le Castel sur le cadastre napoléonien, pourrait dater du XIe siècle : elle conserve la mémoire d’un édifice seigneurial, à proximité duquel se trouve l’Église actuelle.
- En l’an 1151, lors du mariage de Roger Bernard I de Foix avec Cécile Trencavel, la Viguerie du Tindranès (Arvigna) revient au domaine de Foix. On signale qu’en l’an 1193 un certain Oton de Vilar vend ce qu’il possède entre l’Ariège et l’Hers, notamment à Arvigna.
La famille d’Arvigna qui possédait, outre le château d’Arvigna, celui de Malléon, comptait au moyen âge parmi les plus importantes familles seigneuriales du comté.
Bien que favorable aux cathares, elle a aussi contribué à l’enrichissement de l’abbaye de Boulbonne.
- Vers l’an 1224, le Chevalier Raimond d’Arvigna fut consolé à Dun.
A la même époque, Pierre Guilhem d’Arvigna, aurait vécu plusieurs années à Montségur, entre 1220 et 1225. Celui-ci en tant que Chevalier, escortait fréquemment les parfaits. Pendant l’Inquisition, en l’an 1241, et entre 1246 et 1247, il fut interrogé à Foix.
- Sous l’Ancien Régime et jusqu’au XIXe siècle, les terres d’Arvigna, ainsi que de Les Issards et de Vira, étaient entre les mains de la famille de Simorre, elles passeront ensuite à la famille Barrière.
- En l’an 1878, l’école est déplacée de Roubichou à Coumeil, à la croisée de cinq chemins, pour une meilleure accessibilité.
La Mairie du village occupe aujourd’hui ce même emplacement.
Notre passé viticole et vinicole
Le sol graveleux et léger des coteaux du territoire, sur leurs versants sud ensoleillés, se prêtait tout spécialement à la culture de la vigne, indiquée majoritaire sur le cadastre napoléonien. Le déclin de la population confirme celui du vignoble qui est irrémédiablement atteint par le phylloxéra dès l’an 1882. Il est remplacé par la polyculture et la culture du fourrage.
Des années 1950 à 1980, la mécanisation permet, avec le renouveau de l’agriculture, l’essor de la culture du maïs. Le remembrement est entrepris en 1972, sans projet véritable de replantation. L’évolution actuelle invite les agriculteurs de la commune à recréer des barrières végétales afin de protéger les sols et de participer à la biodiversité.